dimanche 9 octobre 2016

Une forêt obscure de Fabio M. Mitchelli





Descriptif éditeur :


Lorsqu'en mai 2010 le corps d'une adolescente de Juneau, en Alaska, est retrouvé aux abords de la légendaire forêt de Tongass, le capitaine de police Jake Nelson ne peut imaginer qu'il s'agit de celui de sa fille.
Deux ans plus tard, à Montréal, Luka Ricci torture des animaux et diffuse les images sur le Web. Porté par sa folie, il franchit alors une étape et assassine son amant à coups de pic à glace. Louise Beaulieu, une jeune enquêtrice borderline accro au poker, est en charge de l'affaire. Mais elle est loin de se douter qu'elle va devenir le pion d'un jeu d'échecs, manipulé par le tueur en série Daniel Singleton du fond de sa cellule.
En parallèle, à Juneau, deux jeunes filles sont découvertes en état de choc, comme pétrifiées, au bord de la route qui longe la forêt de Tongass. Sous les ordres de Jake Nelson, le lieutenant Carrie Callan prend en main le dossier et va très vite réaliser que certains secrets doivent rester enfouis à jamais. Les deux affaires finiront par se rejoindre, menant Louise et Carrie sur une seule et même piste : une terrifiante affaire de mœurs avec prostitution, pédophilie, tortures et séquestrations.
Un thriller psychologique choral, librement inspiré de l'escalade criminelle du tristement célèbre Luka Rocco Magnotta et du meurtre prémédité qu'il a commis en 2012, sur la personne de Lin Jun, un jeune étudiant chinois installé à Montréal, ainsi que des crimes effroyables du tueur en série Robert Christian Hansen qui a violé et assassiné dix-sept femmes dans les environs d'Anchorage, entre 1971 et 1983.


Fiche du livre sur Babelio et sur le site de l'éditeur Robert Laffont


Ma critique :


Ce thriller multi-facettes me laisse un peu circonspecte.

Le début est assez gore, et présente une multitude de crimes et de personnages, chacun ayant sans propre grand traumatisme : absolument tous les personnages, ou plusieurs membres de leur familles, ont été violé, assassinés, voient leurs enfants mourir ou sont hantés par leur passé. Ça donne le ton, dans l'over-the-top le plus total, pour un concours du roman le plus sombre.

J'ai faillit décrocher après une cinquantaine de pages, pas loin de me trouvée submergée par tout ça. Mais juste à ce moment, le récit évolue vers quelque chose de plus construit, qui ne cherche plus autant à pousser les choses à l'extrême au détriment de l'intrigue. Même si ça reste le roman reste grandiloquent on a ensuite moins l'impression d'une surenchère gratuite.

J'ai également craint vers le début que l'on tourne un peu en rond dans la suite du récit parce que beaucoup d'éléments se résolvent rapidement mais en fait il y a d'autres rebondissements et arcs qui se créent. Le roman est globalement très dynamique.

Les enquêtes sont plutôt originales. J'ai adoré le moment ou différentes personnes ont pile l'élément qu'il manque à l'autre sans savoir qu'il serait pertinent de leur dire ça. C'est un super concept, j'ai d'ailleurs été un peu déçue qu'il se dénoue un peu facilement.

La parole est donnée aux criminels, qui arrivent à être délicieusement glaçant. J'ai bien aimé le parlé très québécois d'une des enquêtrices.

Je trouve qu'il y a des petits trous côté cohérence : je me suis un peu demandé ce qu'allait faire la québécoise en Alaska, pourquoi elle y garde les mêmes expressions alors qu'on imagine qu'il s'agit d'une transcription de l'anglais, comment un lien aussi ténu entre différentes affaires permettent de porter les soupçons sur les bonnes personnes. Et je ne suis pas certaine d'avoir bien compris l'épilogue.

J'ai tout de même passé un bon moment, c'est accrocheur et plein de rebondissement, on s'attache aux personnages et on frissonne bien.

Merci à Babelio et à l'éditeur pour m'avoir offert ce livre, et encore mieux me permettre de participer à la rencontre avec l'auteur !

Ma note : 3/5

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