dimanche 25 décembre 2016

Le lecteur de cadavres d'Antonio Garrido




Descriptif éditeur :


Inspiré d’un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l’extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune garçon d’origine modeste sur lequel le destin semble s’acharner. Après la mort de ses parents, l’incendie de sa maison et l’arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite sœur malade.

Ci se retrouve dans les quartiers populaires de Lin’an, la capitale de l’Empire. où la vie ne vaut pas grand-chose. Il devient un des meilleurs fossoyeurs des « champs de la mort », puis, grâce à son formidable talent pour expliquer les causes d’un décès, il est accepté à la prestigieuse Académie Ming.

L’écho de ses exploits parvient aux oreilles de l’Empereur. Celui-ci le convoque pour enquêter sur une série d’assassinats qui menacent la paix impériale. S’il réussit, il entrera au sein du Conseil du Châtiment, s’il échoue : c’est la mort.

C’est ainsi que Ci Song, le lecteur de cadavres, devint le premier médecin légiste de tous les temps.



Un best-seller captivant et richement documenté où, dans la Chine opulente et exotique de l’époque médiévale, la haine et l’ambition se côtoient, comme l’amour et la mort.

La fiche du livre sur babelio et sur le site de l'éditeur (Grasset)

Ma critique :

Voila un roman qui me faisait envie depuis longtemps, mais qui n'a pas tenu ses promesses.

J'en attendait beaucoup du côté historique et de ce côté ce n'est pas si réussi : le héros de l'histoire n'est pas vraiment un homme de son temps, malgré quelques efforts un peu artificiels pour lui donner des valeurs confucianistes. De même pour le contexte : il s'agit plus d'un décors, introduit là aussi assez artificiellement dans des paragraphes visant à nous décrire le fonctionnement de la Chine de l'époque, plutôt que de les distiller dans l'histoire. Certaines choses qui devait être évidente ou assez largement connues à l'époque sont racontées comme si les personnages les découvraient. Je n'ai globalement pas senti la différence entre ce qui était novateur à l'époque et ce qui était admis dans les mœurs, ce qui est un soucis. Et au final je n'en sais pas beaucoup plus sur l'état de l'art de l'époque dans la région en médecine et médecine légale.
On apprend des choses tout de même, mais plus par quelques paragraphes magistraux que par l'ambiance, or c'est exactement l'inverse que je demande à un roman historique.

Je m'attendais aussi à une sorte de saga retraçant la vie du personnage, mais on ne le suit que sur une ou deux années. Les aventures sont très personnelles et un peu déjà vues au début (le pauvre jeune homme sur qui tous les malheurs s'abattent), et très polars à la fin. Entre les deux (et qui parsème un peu le reste aussi) des niaiseries adolescentes qui ne semblent pas tellement coller avec le cadre et l'expérience des protagonistes.

Le style est facile à lire mais un peu inégal. Les descriptions manquent de vie, les actions sont bien décrites, le rythme est bien maintenu façon page-turner - même si par moment avec du recul on a un peu l'impression de tourner en rond. Certaines phrases (rares, mais bon...) sont clairement ridicules. ("L’humidité de ses canaux lacrymaux distillait la paix et la compréhension.").

Le tout est tout de même accrocheur : un héros des plus attachants (mais terriblement creux et sans défaut), le côté polar donne envie de connaître les tenant et aboutissants, des rebondissements à des moments opportuns. J'avais à la fois du mal à lâcher le livre et envie de râler sur ses maladresses !

En bref, un roman historique sur la médecine légale assez médiocre mais un bon roman divertissement. polar avec tendances sentimentalistes vraiment accrocheur.

Ma note : 2/5 pour ce que j'en attendais, 3/5 pour ce que c'est.

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