samedi 14 janvier 2017

L'ami retrouvé de Fred Ulhman


Descriptif éditeur :

Âgé de seize ans, Hans Schwartz, fils unique d'un médecin juif, fréquente le lycée le plus renommé de Stuttgart.

Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe d'un garçon d'une famille protestante d'illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l'amitié, tel que le lui fait concevoir l'exaltation romantique qui est souvent le propre de l'adolescence.

C'est en 1932 qu'a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgart.

Les parents de Hans qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lycée, décident de l'envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s'efforcera de rayer de sa vie et d'oublier l'enfer de son passé.

Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.


La fiche du livre sur Babelio


Ma critique :

Ce court roman nous présente une petite tranche de la vie d'un adolescent "juif mais pas trop", en Allemagne lors de la montée du nazisme. Un des sujet centrale est une amitié fusionnelle entre deux jeunes hommes intello un peu marginaux/dans leur monde.

J'ai beaucoup aimé la manière dont la passion amicale adolescente est décrite. C'est bien écrit, plein des élans de l'adolescence avec ses grandes questions, ses envies d'absolu et l'intime conviction d'être plus malin que les autres.

J'ai moins aimé ce que je pensais être plus présent dans le roman, et plus subtilement : l'antisémitisme et sont ressenti. J'ai été mis un peu mal à l'aise pendant les passages où le narrateur se justifie au lecteur, comme pour se dédouaner, de ne pas être vraiment trop juif, de n'être pas impliqué dans la religion ou le communautarisme, de ne pas être comme "ces autres juifs". J'ai du coup eu l'impression qu'une des idées derrière était que c'était particulièrement injuste que sa famille ait été touchée surtout parce qu'ils n'étaient pas des *vrais* juifs.

Le côté insidieux du racisme, la honte de l'autre est bien présente, j'aurais aimé la voir plus apparaître par petite touches qu'autour d'un seul élément.

La fin du livre est sur un ton très différent, ressemble plus à un témoignage nous permettant de comprendre à quoi la fuite de l'Allemagne a pu ressembler pour certains jeunes juifs issus de famille aisés. C'est intéressant mais moins littéraire.

Le livre a une vraie chute qui ne m'a pas complètement emportée.

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