dimanche 19 février 2017

Petit Pays de Gaël Faye

Descriptif éditeur :

«Au temps d'avant, avant tout ça, avant ce que je vais raconter et le reste, c'était le bonheur, la vie sans se l'expliquer. Si l'on me demandait “Comment ça va ?” je répondais toujours “Ça va !”. du tac au tac. Le bonheur, ça t'évite de réfléchir. C'est par la suite que je me suis mis à considérer la question. À esquiver, à opiner vaguement du chef. D'ailleurs, tout le pays s'y était mis. Les gens ne répondaient plus que par “Ça va un peu”. Parce que la vie ne pouvait plus aller complètement bien après tout ce qui nous était arrivé.»
G.F.

Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son «petit pays», le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire.
Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur ... L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.


Ma critique :

J'ai trouvé qu'il y avait deux pans à ce roman : un pan littéraire et un pan témoignage. Les deux sont réussis, mais je n'ai pas trouvé qu'ils résonnaient particulièrement ensemble. Quand l'aspect témoignage commence, le côté littéraire s'amoindrit. Ça n'enlève rien à la force de ce qui est dit.
Réciproquement, j'ai trouvé la plume absolument super au tout début du roman - où le narrateur adulte situe le contexte de sa vie actuelle et au début de la narration de son enfance - mais elle finit un peu par stagner. Le gros du roman est écrit dans un ton assez égal qui a fini par me lasser un peu.

Je suis ravie de l'avoir lu pour le témoignage cru d'un personnage assez "simple" et surtout très humain pris dans une guerre atroce. Ce qui est dit semble très juste, sensible, pourrait concerner n'importe qui. 
C'est agréable (si, si) et facile à lire.
J'ai été emporté ponctuellement par la plume, quand je m'attendais à l'être tout du long après quelques pages. 

Ma note : 4/5


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