mardi 22 novembre 2016

Miss Peregrine home for Peculiar Children de Ransom Riggs




Descriptif éditeur :




Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante.
Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l'enfermement et l'immortalité.

Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres".

Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse...


La fiche du livre sur Babelio


Ma critique :



J'avais adoré la BD de Miss Pérégrine - acheté parce que le jour où je voulais lire le roman la libraire ne l'avait pas. J'attendais donc depuis un bon moment de lire le roman, chaque fois indisponible quand j'y pensais à la bibli. J'ai fini par craquer (encourager par les affiches du film vues un peu partout) sur la version VO, en testant au passage la lecture sur téléphone - via Google Play Livre.

J'ai été déçue par ce roman. Il faut dire que j'en attendais beaucoup, j'avais en particulier trouvé l'ambiance de la BD très réussi.

C'est assez long à démarrer, mais d'après moi pour le mieux : les premiers chapitres d'un ado "ordinaire" plein d'ironie, la dépression et l'introspection décrite avec justesse et légèreté. Globalement, j'ai trouvé le ton de ces chapitres très juste et drôle. 

Malheureusement, je trouve que ce côté rafraîchissant se perd quand on passe au fantastique, le ton devient alors plus commun, les personnages aussi, malgré leur pouvoir extraordinaires et bien exploités. J'ai ressenti le même côté faux et un peu superficiel que dans beaucoup de la littérature jeunesse à pure vocation de divertissement. Les personnages sont mignon, inexplicablement immature, les relations et conflits tout à fait typique de la fiction jeunesse. Le livre se concentre surtout sur le récit et la suite des événements, sans pour autant les rendre très dynamique. J'ai également trouvé un manque de suspens, mais il est vrai que je connaissais déjà l'histoire.

Côté sympa, les pouvoirs sont plutôt variés mais surtout mélangent le très classique à du vraiment original. Certains, notamment l'invisibilité sont très bien exploités avec des scènes bien trouvées et par moment assez drôle. D'autres n'apporte pour le moment pas énormément, et cela concerne malheureusement certains personnages principaux. 

Ma plus grosse déception reste sur les photos. Si elles ont vraiment leur ambiance, j'ai trouvé qu'elles été le plus souvent introduite à l'histoire de manière artificielle, cassant un plus le rythme du récit (déjà pas parfait d'après moi), et surtout dans la deuxième partie du livre (ou le héros se rappelle - plutôt que de voir- la photo au moment pertinent et nous la décrit).

Ça reste plutôt divertissant, mais je m'attendais à mieux et j'ai du coup ressentie d'autant plus intensément les quelques longueurs et éléments communs. Je lirai la suite, oui, mais au format BD qui m'avait tellement convaincue.


Ma note :
2/5

lundi 7 novembre 2016

L'histoire du géant d'Anne Herbauts



Descriptif éditeur :

Que je vous conte l'histoire, l'épopée du Géant !
Si vous voulez l'entendre, ce que l'on dit de lui, ce qui parvint des halliers.
Elle est si vraie, l'histoire du Géant Tombé, que la forêt garde encore dans ses troncs et ses branches la plainte-mélopée.
Qui sait l'entendre, cette parabole du Colosse éconduit, a connu l'amour et le chagrin. A dansé par-dessus les feux une nuit de Saint-Jean, a pleuré des larmes de plaisir, d'allégresse, de détresse. A mordu le suc sucré et amer des amants.
Mais que je vous conte l'histoire, plutôt !
Elle est fort belle. Ecoutez donc ! Oyez ! L'épopée du Géant... D'emblée le ton est donné, il s'agit bien d'une épopée à la langue riche et soignée qui emmène les petits et les grands au fond de la forêt à la recherche d'un être gigantesque.
Tout le monde en parle, tout le monde sait qu'il est là, mais personne ne l'a jamais vraiment vu...
Asseyez-vous, écoutez, laissez-vous bercer par le rythme des mots et entrez dans cette forêt-personnage qui enveloppe tout. Le texte d'Anne Herbauts coule comme une plainte et ses peintures à l'huile envahissent les pages. Le livre progresse du noir au doré et le conte, à la fois poétique, lumineux et grandiose, nous dit qu'il est possible de tomber d'amour et de se relever dans la lumière, plus grand, peut-être, heureux, sûrement.

La fiche du livre sur Babelio et sur le site de l'éditeur (esperluète).

Contexte :

J'ai reçu ce livre pour l'opération Masse Critique jeunesse, merci à Babelio et aux éditions esperluète ! Ce n'est peut-être pas un coup de cœur mais je suis contente d'avoir pu le découvrir.

Ma critique :

C'est un album étrange.
Le rythme est assez prenant, nous guide au travers d'un cycle de vie. Les illustrations - souvent à la limites de l'abstraits participe à l'univers poétique "informe" qui décrit presque uniquement une ambiance.

Car l'histoire est à peine ébauchée. Si j'ai bien compris - ce dont je ne suis pas sûre - elle est finalement très simple. Du coup j'ai trouvé le titre et le résumé trompeur.

Côté style je n'ai pas vraiment adhérer. On est dans la débauche de vocabulaire et de tournures alambiquées. Par moment - surtout au début - j'ai trouvé ça assez gratuitement grandiloquent et vantard, trop riche et pas toujours de manière si pertinente. Çà se calme ensuite, même si le tout me laisse une impression globale de m'as-tu-vu, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur cherchait à étalé son érudition et son génie plutôt qu'à réaliser une oeuvre lisible et belle. C'est un peu dommage parce que le rythme derrière tout ça est bon, comme l'ambiance, mais j'ai eu l'impression de devoir me battre contre le verbe.

Contrairement à ce que je croyais, je n'ai pas du tout eu l'impression de lire un livre jeunesse. Il est effectivement difficilement abordable, plutôt lourd, et demande beaucoup de vocabulaire. C'est plutôt une longue poésie un peu romancée et illustrée.

Côté thème, on est dans la forêt la vie rurale d'antan, la vie, la mort, les arbres, l'élan de la vie tantôt flamboyante tantôt assourdie.

En bref, le ton étrange et envoûtante crée avec les illustrations une ambiance prenante, l'histoire n'existe que par ébauche, le style est assez surchargé et à mon goût indigeste.